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​Christmas Clash : L’Ombre de Mordor VS Dragon Age : Inquisition

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Prenez moi pour une pipe, mais il m’a fallu 7 heures de jeu pour comprendre le fonctionnement du Mordor. Jusque-là, il me semblait qu’il s’agissait d’un beat ‘em all efficace, un brin calqué sur la série Arkham de Monolith avec une épée, des orques, un décors limité, et un système de vengeance et de levelling de généraux ennemis plutôt intéressants. Autant dire que j’avais survolé un peu la chose en en attendant rien au point que le jeu a dû se sentir, quelque part, obligé de me dévoiler comment il fonctionnait vraiment. Parce qu’à force de me voir aller me cogner des généraux bien trop forts pour moi sans trop comprendre le pourquoi du comment, le jeu de Monolith a décidé de me prendre par la main. C’était sympa, mais j’avais déjà trop foutu la merde dans la gradation de ces crétins d’orques pour que ceux-ci décident de me foutre un peu la paix et simplement kiffer le jeu maintenant que j’en avais saisi les arcanes. De fait, impossible d’aller latter un capitaine de niveau 3 sans subir l’arrivée d’un général de niveau 20. Super chiant quand on commence à décimer sérieusement les troupes de Sauron et qu’un putain de barbare borgne et vert vous met la misère assez de fois pour réhabiliter un tas de capitaines qui avaient enfin disparu. Après 9 heures de jeu à essayer de décimer méthodiquement les têtes de l’armée de Sauron, j’ai juste compris que j’avais finalement pas compris et je me suis remis à suivre la quête principale du jeu qui ne m’enchantait pas plus que ça, n’étant ni fan de Tolkien, ni de l’univers qu’il a créé et encore moins de l’exploitation qu’on en fait depuis 15 ans. Néanmoins, j’ai bien dû reconnaître qu’en tant que brawler avec une épée – et je me retiens bien de parler de hack’n’slash parce que le gameplay de L’Ombre du Mordor tient bien plus de la baston aux poings que d’autre chose – le jeu de Monolith faisait son office et j’ai jamais autant accroché à un jeu du Seigneur de Anneaux, dusse-t-il se jouer avec des Lego. Indéniablement un jeu à réserver aux fans. Moins aux autres qui se lasseront peut-être du ratio missions secondaires maximum vs aire de jeu limitée. Peut-être que le terrain s’ouvre à des variantes géologiques à un moment, mais quand au bout de 10 heures on a l’impression d’attaquer systématiquement les mêmes châteaux en ruine avec comme seules variantes la pluie et la nuit, on finit par avoir l’impression d’être un hamster dans sa boule. Reste que la variété des généraux orques (ça j’en ai vu putain, je pense même qu’ils sont générés aléatoirement de manière à ce que la liste ne tarisse jamais) et la manière de les aborder en chopant de l’intel dans les Terres du Milieu est plutôt addictive. Mais comme j’aime pas Gollum, je me suis soigneusement épargné les cut scenes que toutes ses rencontres pourraient générer. Or, c’est visiblement lui qui m’aurait permis d’y voir un peu plus clair. C’est un bon point pour le jeu du coup, puisqu’il m’aura fallu 10 heures pour me lasser sans avoir fait avancer la quête principale. Y en a peu qui pourrait se vanter d’un tel exploit. Par ailleurs, je préconiserais bien un spin off avec Ratbag, l’orque connard qui guide une des quêtes. C’est de loin le meilleur personnage à jamais avoir émergé d’un truc tiré de Tolkien.

Des dragons pour les plus braves

De l’autre côté, en abordant Dragon Age: Inquisition, je me suis retrouvé en terrain connu (voire conquis, j’avoue) parce que j’adore Bioware, mais j’ai été dég de pas vraiment pouvoir déconner avec la création de mon personnage, assez moche quoi qu’il arrive, bien qu’en se faisant un peu chier, on puisse jouer avec pis-aller du Darkness de Legend. Cependant, une fois lancé, j’en ai plus rien eu à foutre du manque de charisme de mon bonhomme, puisqu’assez rapidement, comme dans n’importe quel bon jeu Bioware, je me suis retrouvé dans la peau du perso. Le studio fait le boulot et offre un abord plus aisé à la folie développée par Bethesda avec Skyrim. Un scénario touffu mais plus balisé. Ça retire au naturalisme du dernier épisode d’Elder Scrolls– dont l’atmosphère est aussi plus prenante que celle d’Inquisition– mais le sens du dialogue et des relations humaines est tout de même le fort de Bioware, qui brille encore ici. Du coup, en 3 heures de découverte, on est déjà pris à fond dans l’aventure, bien plus excitante que dans le dernier épisode de la saga et qui permet surtout de progresser à coup de parties brèves là où une partie de Skyrim de moins d’une heure s’avérait strictement inutile. Those satisfactions are permanent.

Les combats sont plutôt ok, mais clairement moins dynamiques que dans Mordor. Evidemment, les ambitions sont autres, ça se ressent tout de suite dans l’approche tactique du terrain que le joueur PEUT exploiter. Ceci-dit, le jeu pèche un peu de côté-là, puisque cette approche tactique n’attirera probablement que les purs et durs, et dans ce cadre, elle est en fait complètement inutile tellement elle est minimaliste. Si MOI j’ai trouvé à redire, je pense qu’un vrai tacticien sera absolument sans pitié. Du coup, les attaques à la roue – la signature de Bioware – change de perspective en offrant une vue du dessus du terrain, ce qui n’est pas spécialement enthousiasmant et s’avère rarement voire jamais nécessaire (au bout de 10 heures de jeu tout du moins, autant dire, RIEN par rapport à l’aventure, mais déjà beaucoup pour un joueur allergique aux dragons).

Mais avec le savoir-faire de Bioware toujours au rendez-vous, cette première aventure sur nouvelles console vaut largement mieux que Dragon Age 2 et s’adresse plus à des mecs qui ont parcouru Bordeciel en long et en large qu’à ceux qui seraient plus prompts à foutre sur la gueule d’orques mongoloïdes sans autre forme de gratification. Malgré les skills qu’on pourra attribuer au faux Aragorn qui parcourt Mordor, on reste loin du RPG que propose Inquisition et de la construction de son héros propre au genre. Quoi qu’il en soit, n’en n’ayant rien à foutre des dragons et des mages, même en temps de guerre civile, j’ai mis de côté Dragon Age pour me colleter l’horrible Gollum et finalement avancer dans Mordor. Malgré le online proposé par Inquisition - qui transforme le jeu en Gauntlet en bonne et due forme – et un tas de petits ajouts intéressants, genre, la possibilité de construire le passif de son personnage en passant par l’appli Dragon Age Keep, je préfère attendre le nouveau Mass Effect qui contiendra lui aussi des mages et des dragons, mais au moins ils auront des flingues laser, des circuits imprimés et pourront générer des trous noirs. Un truc qui me parle plus que n’importe quel bâton de sourcier capable de générer des éclairs. Ou de la glace. Ou du feu. Dans notre monde les gars, on a des allumettes et de l’essence, ça marche aussi bien et ça me fait presque plus rêver.

CONCLUSION :

L’OMBRE DU MORDOR

Ça s’offre à qui ? Aux fans de Peter Jackson, aux fans d’orques (super galerie de perso, sérieux), aux brawler addicts, aux fans d’infiltration qui aiment bien quand on tue un mec à 30 centimètres d’un autre sans qu’il s’en aperçoive, et quelques autres qui kiffent jouer sans trop se poser de question.

On épargne qui ? Les mecs VRAIMENT allergiques au Seigneur des Anneaux (moi je déteste, mais le jeu m’a accroché), ceux qui trouvent que Tolkien mérite un traitement subtil, les mecs qui s’attendent à manier l’épée (c’est le cas, mais ce serait une partie de Blood Bowl, ce serait à peu près la même chose), les mecs irrités par Gollum et ceux pour qui l’infiltration, c’est sérieux bordel.

Note : 73/100

Prix conseillé : 25 balles en occaz

DRAGON AGE : INQUISITION

Ça s’offre à qui ? Aux rôlistes, à de vieux joueurs de D&D qui sont passés à la console, à des mecs qui vous ont soulés avec Skyrim pendant trop d’heures après l’avoir fini (et après ne pas avoir répondu à vos coups de fil pendant quelques mois), des gens pour qui le jeu est un truc un peu sérieux, les enfants monomaniaques.

On épargne qui ? Les casual, les mecs allergiques à l’heroic fantasy, les enfants qui papillonnent de jeu en jeu, les mecs qui savent pas lire, les potes que vous aimeriez bien voir plus souvent.

Note : 79/100

Prix conseillé : ça peut se choper en neuf, sinon 35 balles en occaz.


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