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#Cannes2012 : en mode “Touristes”

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-Touristes de Ben Wheatley, c’est un peu Camping qui croiserait les Contes de la Crypte.

Alors que son mystérieux Kill List sort le 11 juillet dans les salles françaises, et est à découvrir dans le prochain Geek Le Mag, le réalisateur britannique Ben Wheatley présentait son prochain film, Sightseers alias Touristes, à la Quinzaine des Réalisateurs. Les organisateurs avaient préparé leur coup, fait monter le buzz, car le bonhomme a été accueilli sur scène tel Ricky Gervais. Il était temps de s’amuser de la sélection officielle et conformiste du festival, de bousculer la bourgeoise sur la Croisette et de s’en offrir une bonne tranche. C’est le cas de le dire.


Alice Lowe et Steve Oram, également scénaristes du film, interprètent Tina et Chris, un couple tout ce qu’il y a de plus banal, entre le beauf et le redneck. Tina a toujours mené une vie paisible et bien rangée, protégée par une mère possessive et envahissante. Chris est, lui, un gentil loser, s’imaginant écrivain ou explorateur. Pour leurs premières vacances en amoureux, Chris décide de faire découvrir à Tina l’Angleterre à bord de sa caravane. Mais très vite, ces vacances de rêve virent au cauchemar, enfin surtout pour ceux qui croiseront leur route.

L’humour de ces touristes tient de l’art de la nonchalance, du dérapage, de l’horreur ordinaire. À la manière d’un Ricky Gervais donc, ou d’un Albert Dupontel pour la France, les comportements les plus anodins, les plus primaires, mènent aux pires conséquences. Comme si un épisode de Strip-tease virait au snuff movie. De fait, le spectateur s’esclaffe, d’un rire jaune, décomplexé, cathartique. Il fait alors le jeu des personnages, du réalisateur, et c’est peut-être là, dans cette connivence, que se situent les limites de l’exercice. “Qu’ils sont cons, ils m’ont bien faire marrer. Tiens, c’est pas l’heure du Pastis ?”
Vincent Julé


#Cannes2012 : Geek Me Five fait le bilan [ONLINE]

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-Jessica Biel joue dans The Secret de Pascal Laugier et est toujours enfermée au Marché du film !

Il n’y a pas que le Festival de Cannes dans la vie d’un cinéphile/page, il y a aussi le Marché du film. Après avoir découvert les affiches les plus kitsch et les films les plus geek grâce à Geek Le Mag, l’émission de radio partenaire Geek Me Five se charge de faire le big bilan des péloches fauchées et alternatives, des séries B ou Z, des inédits et des perles présentés au Marché et que vous verrez demain, dans un an ou jamais !

Et il fallait bien l’aide et les yeux d’EcranLarge.com et d’1kult.com pour écumer  les salles très obscures de Cannes et voir le plus de films présentés. Jusqu’à 280 par jour ! Parmi les évènements : The Secret (The Tall Man aux USA) ou le retour de Pascal Laugier après le choc Martyrs, The Dinosaur Project ou le renouveau du found footage, Le Guetteur ou le film français que-l-on-n-avait-pas-le-droit-de-voir. Et plein d’autres curiosités en provenance du continent américain (Crawlspace, Stitches, Excision, Replicas, Sound of my voice) ou asiatique (The Flying Swords of Dragon Gate, Kotoko, Doomsday Book, Motorway). Sans oublier  les séances fameuses de minuit qui avaient peut-être plus leur place au marché : Dario Argento’s Dracula 3D, le remake de Maniac ou le nouveau Takashi Miike, For Love’s Sake !

Et comment se passe le Marché pour non pas un spectateur mais un réalisateur, producteur ou vendeur ? La question a été posée à David Cholewa, qui porte la triple casquette sur le film de genre français Dead Shadows, écrit par… well, there’s a twist !

Vendredi 1er juin 2012, de 20h à 21h, sur le 93.9 FM et www.radiocampusparis.org

L’émission est disponible EN LIGNE !

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Geek Le Mag S04E02 : guns et chemises à fleurs

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EN KIOSQUE LE (5 JUIN) SAMEDI 2 JUIN !

Pour ce numéro d’été, Geek Le Mag pense au bien-être de vos neurones avec un sommaire auquel il ne manque qu’une paille et une mini-ombrelle à fleurs, car le cocktail “Summer Fun” est bien affiché à la carte. Des destinations geeky pour vos vacances, aux previews ciné mais aussi comics de DC Renaissance (avec Urban Comics), en passant par un avant-goût du Visiteur du Futur S03 ou encore du quizz musclé, ce S04E02 se veut un entertainer assumé. Qui dit no brainer ne dit pas pour autant braindead, avec des réflexions sur la psychologie de Batman et sur les héros vieillissants du jeu vidéo, vus à travers le prisme de Max Payne 3.

INTERVIEWS CINÉ
OREN PELI / SONO SION / LLOYD KAUFMAN
Le réal’ de Paranormal activity se fait discret derrière la caméra mais ne chôme pas à l’écriture et à la production : Oren Peli nous donne en exclu un aperçu de sa dernière prod radio-activity, Les Chroniques de Tchernobyl. Quant au Japonais Sono Sion, le metteur en scène serait-il le nouveau Takashi Miike ? Alors que Guilty of Romance sera le premier de ses films à être projeté en salles françaises, il revient avec nous sur sa filmo éclectique et hémoglobineuse. En parlant de gore fun, ce n’est pas Lloyd Kaufman, le légendaire patron des productions Troma et papa de Toxic Avenger, qui démentira les vertus du “sang-gènes”.

PREVIEWS CINÉ
De juin à fin septembre, un été à block(busters) avec pas moins de 35 films dans le colli-mateur. Le seul calendrier à conserver cet été.

GEEKY HOLIDAYS
Pas de WiFi, des doigts huilés qui glissent sur votre console portable et un écran sur-éclairé… La plage, c’est vraiment pas pour vous, hein ? Geek Le Mag se fait tour operator et concocte un itinéraire planétaire de vacances techno-ludiques.

ODORAMA
“Smell is the new 3D”, c’est le pari que l’on fait sur l’odorama, au cinéma et sur nos télés. Découvrez également les autres nouvelles formes de cinéma augmenté.

TOURNAGE : LE VISITEUR DU FUTUR
Alors que la websérie décide de mettre les petits plats dans les grands, avec une production boostée par l’arrivée du géant Ankama, François Descraques et son team préparent une saison 3 en forme de reboot, destinée aux newcomers comme aux fans de la première heure. Reportage sur le plateau… enfin dans la grotte plus exactement !

MAX ET LES PAPYS MONSTRES

Max Payne revient et il n’a pas rajeuni. Chronique d’un phénomène anti-jeunisme dans le jeu vidéo, ou comment faire vieillir les héros avec les joueurs.

BAS LES MASQUES
Rencontre avec un professeur en pyschologie, auteur d’un livre sur Batman et de ses contemporains de Gotham. Les idées sombres du Dark Knight sont-elles d’authentiques symptômes médicaux ? Le Doc Travis Langley nous donne les clés d’analyse du personnage.

PREVIEWS DC COMICS
Après un premier aperçu du relaunch effectué par DC Comics dans le précédent numéro, découvrez la “renaissance” des autres personnages mythiques de ces New 52 avec 3 extraits de Wonder Woman, Justice League et Catwoman. Retour également en 2006, avec L’héritage Maudit lorsque Grant Morrison fit son arrivée sur la série Batman & Son et introduisit le fiston caché de Bruce Wayne, Damian.

REVIEWS CINÉ : Kill List, Piégée, The Raid, Babysitter malgré lui…
REVIEWS DVD : The Divide, Don’t be afraid of the dark, Ghost Machine…
REVIEWS PLAY : Gauge, Gravity Rush, Fez…
REVIEWS PAGE FLIP : Feynman, Karaté Boy, Absolution, Tales from the Crypt, KRRPK, Joss Whedon The Complete Companion…
REVIEWS TV : Blade Anime, Histoires Fantastiques… 
REVIEWS WEB : Brandon Generator, DuckDuckGo, KloucheBag, Play Maps Cube…
QUEEZ : Expendables Triva, musclez votre connaissance des actionners.

 

Batman & Psychologie : le cas Bane

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Batman n’est pas du genre à se coucher sur le divan et à se répandre en lamentations un Kleenex la main. Pour sonder la psyché du duo Wayne/Batman, il a fallu faire appel à un spécialiste, le Docteur Travis Langley, professeur de psychologie dans l’Arkansas et docteur en psychologie sociale expérimentale à l’université de Tulane. Mais surtout ici, Travis Langley est l’auteur de Batman and Psychology: A Dark and Stormy Knight, qui paraît la semaine prochaine aux États-Unis. Langley propose de faire tomber le masque de Batman dans notre numéro S04E02 qui vient de sortir, mais pas seulement celui du Dark Knight. En bonus, voici ce que le Doc. pense du maxi-vilain qu’affronte Batman dans le prochain The Dark Knight Rises de Christopher Nolan. Dans le cas de Bane, Langley voit ce personnage comme un homme de “besoins”, au sens psychiatrique du mot, et tel que l’a énoncé le docteur David McClelland dans sa Théorie des besoins : besoin de réalisation, besoin d’affiliation, besoin de pouvoir… Alors, Bane est-il un vilain réalise de ce point de vue ?

Pas exactement. Certains aspects peu réalistes de son parcours personnel le rendent difficile à analyser. Bane, tel qu’il est décrit dans les comics, possède un passé qu’aucun être humain n’a jamais eu à connaître. Bruce Wayne a vu ses parents assassinés, ça arrive dans la vraie vie à d’autres. Dans le cas de Poison Ivy, elle a été trahie par un homme qui a essayé par la suite de la faire disparaître, ce sont des choses qui peuvent arriver vraiment. Tout comme le Riddler qui a développé une obsession qui l’a mené à réaliser ses crimes en série, cela arrive aussi. Mais aucun enfant n’a passé son enfance dans une prison en Amérique du Sud, pour devenir le roi des taulards, s’échapper et réussir à devenir le grand patron du crime dans une ville américaine. Si tous ces éléments appartiennent bien à la réalité, il nous est difficile de nous transposer dans son passé et ces moments critiques. Nous pouvons appréhender, comprendre, des peurs issues de l’enfance, la perte de la famille, la trahison d’un être aimé, et même certaines obsessions et pulsions.

C’est pour cela que l’analyse de Bane, qui est l’une des toutes premières dans mon livre, fut la dernière que j’ai écrite. Le rendre compréhensible à des gens normaux était compliqué. Ce n’est qu’après avoir mis de côté son histoire et l’avoir regardé uniquement à travers ses motivations les plus primaires, que j’ai su quel serait l’angle de psychologie que je pourrais évoquer pour le rendre accessible à d’autres individus. Nous comprenons ce qu’est le besoin de réalisation. Nous connaissons des personnes qui ont soif de pouvoir ou qui sont tellement obsédés par la compétition qu’elles placent la victoire avant toute autre priorité, et nous connaissons aussi des gens, comme Bane, qui croient que l’amour nous rend faibles…”

Batman and Psychology: A Dark and Stormy Knight
Auteur : Travis Langley (préface Dennis O’Neil, avant-propos Michael Uslan)
Éditeur : Wiley (Psychology & Pop Culture)
352 pages, sortie le 13 juin 
En vente sur Amazon

 

Diablo 3, le test ultime

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Un peu comme un certain Duke Nukem, Diablo est auréolé d’une nostalgie qui nous ramène sans cesse au temps où les LANers étaient de drôles d’individus, hères confinés dans des pièces obscures réchauffées par les ventilos de machines non moins singulières. À la différence du premier cela dit, Diablo n’est pas passé par différents studios, et surtout, il semble s’adapter à l’ère du temps. Le secret réside-t-il dans la potion magique de Blizzard ?

DIABLO STRIKES BACK
Commercialisé en 2000, Diablo 2 est toujours joué en ligne. Douze années de survie, confronté aux MMO de tout genre, pour un hack & slash, voilà un exploit dont les créations de Blizzard semblent s’enorgueillir avec une certaine récurrence. Après une attente qui n’a fait que s’accentuer au fil des reports, le troisième opus s’incruste enfin dans les étals. En trop petit nombre, nous demande-t-on de croire, au regard des ruptures de stock. Un peu comme si les équipes commerciales de Blizzard n’avaient pas su anticiper ce que nous avions tous prévu depuis longtemps.
Un rush néanmoins certain qui augurait donc d’entrée un nouveau succès record pour un titre de la firme américaine, ou la plus grosse déconfiture de la décennie pour les gamers, juste après Duke Nukem Forever.


MAIS OÙ IL EST PASSÉ, MON ARBRE ?
Diablo 3 s’est un peu déguisé cette année, et pas pour le mieux. Plus de LAN. Ignominie consommée. L’arbre de talent supprimé, qui avait pourtant non seulement fait la marque des précédentes itérations, mais aussi celle de World of  Warcraft, reprise par la majorité des MMORPG actuels. À la place, des compétences actives et passives qui s’activent et sont renforcées au fil des niveaux. Ce système, plutôt tactique au demeurant, ne montre ses atouts qu’avec quelques heures de jeu au compteur, et surtout la montée de la difficulté.
En lien et place du LAN, Blizzard propose, devrais-je dire impose, une connexion web. Pas seulement pour l’inscription ou la connexion, mais bien pour chaque instant de jeu. Un risque qui s’est rapidement illustré au lancement par ailleurs, lorsque les serveurs ont montré leur limite et ont empêché les heureux possesseurs du jeu de l’utiliser. Allez, on l’avoue sans arrière-pensée : rester comme un idiot devant son jeu sans pouvoir jouer, alors qu’on ne veut pas jouer en ligne, c’est vraiment le summum de la lose. Surtout pour l’éditeur qui a l’expérience la plus importante en matière de charge avec son MMO star.
Au-delà du système, et même si nous n’avons pas là le jeu le plus beau du monde, il faut lui concéder un sens artistique, une patte graphique, toujours aussi bonne. On reconnaît le style Diablo, remis à jour, aux textures léchées, aux environnements véritablement variés. Les yeux profitent donc pleinement de cette nouvelle mouture : c’est simple, mais beau.

LES HÉROS CONDAMNÉS À L’ENFER
Sans grande surprise, la sauce prend encore. Blizzard a distillé les quelques gouttes qui font toujours de ses jeux des objets d’addiction (enfin, pas au sens littéral…). On gravit les niveaux avec intérêt, le système de craft (armes, armures et pierres) est extrêmement simple et invite à se concentrer sur l’essentiel. Il contribue par ailleurs à la rejouabilité, car passé un certain stade, la progression requiert des éléments accessibles dès la difficulté cauchemar, ouverte dès qu’on a fait le tour et enfoncé nos bottes dans le fondement du démon primordial une première fois.
Finalement assez court pour un jeu PC dans sa première difficulté, assez abordable aussi dès que l’on a un minimum de chance sur les butins, Diablo 3 pousse à poursuivre aux difficultés supérieures. En venir à bout devient alors de plus en plus compliqué, voire masochiste sur le bien-nommé niveau Inferno, qui mettra les nerfs de nombreux gamers à vif. Voire pire.
La montée en puissance est bien dosée, progressive, et on sait rapidement où on va. Un travail bien équilibré, parfaitement mené. En revanche, l’ombre au tableau est bel et bien liée à cette répétition ad nauseam de l’histoire. Passer d’une difficulté à une autre est bien joli, mais devoir se farcir chaque fois les mêmes passages, les mêmes montres, des boss identiques, ça s’apparente à rien de moins que du pur farming. Après une telle attente, c’est plutôt rude.

MILLE TI’ JOUEURS
Lorsque les serveurs le permettent, et personne ne doute que l’éditeur résoudra rapidement tous ses soucis, on peut s’offrir quelques moments héroïques en groupe, via Internet. Un multijoueur moderne, quoi. Le système qui a remplacé les arbres de talents prend alors toute sa force. Car, aux difficultés supérieures, tout est vraiment stratégique, et les combinaisons vraiment variées du système sont appréciables.
Pas de re-spécialisations figées, on change ses compétences, actives comme passives, à l’envie, n’importe quand. Certains packs pouvant s’avérer redoutables, chacun peut alors adapter son rôle et son gameplay aux besoins du groupe malgré l’absence d’aggro précise. Chaque joueur supplémentaire ajoute ainsi une quantité impressionnante de choix, et les mécaniques de jeu amenées avec ce troisième épisode “diablolique” deviennent finalement incontournables.
David Ridel 

BILAN : Franchise légendaire du gaming PC, Diablo était évidemment attendu au tournant par la communauté. Blizzard a eu beau faire des choix risqués en supprimant certains éléments théoriquement inaliénables, remodelant les mécaniques du jeu, le résultat demeure probant. On a des choses à reprocher au jeu, mais on a en même temps envie de s’y replonger chaque fois qu’on le quitte. Un jeu court qui n’a pourtant pas vraiment de fin. Une réussite de plus à rajouter à la liste des succès de Blizzard, mâtinée d’une certaine forme de déception : le farming dans un MMO, c’est mal mais incontournable, on aurait espéré l’éviter dans un hack & slash.

NOTE : 85 %

NIFFF, le fffin du fin

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Depuis quelques années, la santé culturelle d’une ville se mesure à la présence d’un IFFF en ses murs. Et à en croire les BIFFF, PIFFF, TIFFF, CIFFF, NYIFFF, GIFFF et consors, on pourrait croire que le monde se porte très bien. Les International Fantastic Film Festivals pullulent en suivant une direction similaire : tenter d’exhumer le meilleur de ce qui se fait en cinéma fantastique à travers le monde.
Fort de ses 12 années d’existence, le NIFFF, qui se tient annuellement à Neuchâtel en Suisse se pose comme un des tous meilleurs du genre. Face à sa programmation pointue et éclectique, le festival propose aussi à ses spectateurs une sélection d’actualité qui allait cette année du Holy Motors de Léos Carax à Rec3. À côté de ça, entre une rétrospective consacrée à la Nikkatsu, au réalisateur fendard Jeff Lieberman (responsable du mythique Rayon Bleu) et un panel très exhaustif de films musicaux rock’n’roll – avec en prime une projection du Rocky Horror Picture Show organisée dans les règles de l’art – le NIFFF a cette particularité de s’intéresser de très près aux nouvelles technologies et leur intégration dans l’art et, évidemment, le cinéma.

DESSINE MOI LE FUTUR
Pendant deux jours, conférences et débats proposent au public de rencontrer des intervenants issus des milieux de l’art, du jeu vidéo et des effets visuels. Loin d’être anecdotiques, les conférences Imaging The Future s’avèrent être aussi pointues que passionnantes. L’année dernière, celles-ci ont débouché sur un appel à projets de jeux vidéo qui sera réitéré l’année prochaine. Une initiative louable et légitime dans un festival consacré aux univers fantastiques dont beaucoup d’autres feraient bien de prendre de la graine tant elle prend bien en compte les mutations actuelles du cinéma qui reste le cœur du festival.

Une première journée consacrée aux jeux vidéo et à l’art permettait d’aborder de manière très convaincante les manières de dépasser la définition de ce qu’est un jeu telle qu’elle est proposée par le marché. Alternatives ludiques exploitant la technologie, la possibilité d’un non-jeu vidéo, l’intégration du ludique dans un cadre urbain, voilà quelques-unes des questions évoquées lors de cette première journée. Bien loin du ton professoral souvent rencontré lors de ce genre de conférences, les intervenants issus de différents milieux étaient – pour la grande majorité – éveillés, passionnants  et alimentant leur réflexion de références aussi étonnantes que Buckminster Fuller et Cedric Pryce (comme l’a fait le chercher espagnol José Luis de Vicente pour évoquer le jeu vidéo, big up). Un sans faute éditorial qui ne surprendrait pas dans le cadre d’une manifestation organisée par une institution culturelle spécialisée – encore que justement dans ce cadre, on aurait pu tomber dans le chiant total – mais totalement étonnante dans le cadre d’un festival de cinéma fantastique propre à fédérer des esprits parfois un peu… étroits. Quoi qu’à l’instar du NIFFF de nombreux IFFF commencent à ouvrir un peu leurs oeillères ?

POST-APO-PRODUCTION
La journée du lendemain, axée sur le cinéma, permettait de faire un point pertinent sur l’importance croissante et l’intégration de la post production dans le cadre de la production-même d’un film. Passé par un état des lieux et vite fait sur la post-production digitale dans le cadre du cinéma d’arts martiaux actuel, on arrivait au gros morceau, l’après-midi consacrée à John Carter pendant laquelle les équipes des effets visuels d’un des fails de l’année  – auquel on ne peut pas retirer la qualité de ses effets – venaient décortiquer leur travail à grand coup de power point. Point de moquerie ici, ce qui en DVD apparaît d’une passionnante austérité accroche beaucoup plus en live que le film dont Eamonn Butler, Sue Rowe et Kevin Hahn étaient venus tour à tour évoquer les tenants. Imaginer un numéro de la mythique revue Cinefex interprétée en direct. Très inspirant. La journée se finissait avec une master class du légendaire Michael Fink qui du premier film Star Trek à Tree of Life  en passant par Blade Runner à Robocop 2 a traversé une grande partie de la très grande histoire des effets visuels.
La question de savoir quand les effets spéciaux devenaient des effets visuels et la place du superviseur des effets visuels dans les génériques actuels allaient bon train dans les coulisses, et visiblement, les superviseurs en question sont particulièrement frondeurs en ce moment et si on les écoute, il se peut qu’ils réclament bientôt à ce que leur nom apparaisse avant celui du réalisateur. Artiste ou technicien, à notre avis tout ça est le fruit d’un gros problème d’ego. Affaire à suivre.


LES 4 FANTASTIQUES DE NEUCHATEL
Face aux différentes conférences, on a essayé de suivre pendant deux jours la sélection ciné qui réquisitionne presque tous les cinémas de la ville dont un vieux temple dans lequel il était très ironique d’assister à certaines projections subversives parmi lesquelles celle de New Kids Nitro, qui restera pour les béotiens de la culture trash hollandaise que nous sommes, le grand œuvre WTF de cette sélection, du peu qu’on a pu en voir. Il faut imaginer les efforts réunis de tous les comiques trash pas drôles de la galaxie réunis en un film et s’imaginer dans une salle remplie de gens pliés en quatre devant une collection de gags indigestes où la bêtise crasse (qu’on aurait plutôt tendance à défendre par ailleurs) se tire la bourre avec la provocation adolescente la plus inoffensive. Hors de ma vue Michael Van Younen. Mort parce que bête, disait Nietschze. Les kids de New Kids Nitro – deux saisons et maintenant deux films au compteur – méritent largement leur épitaphe.  Tout comme Parker et Stone diront certains. Sauf que non, vraiment.


Passé ce gap culturel à la limite de l’infranchissable, ce qu’on a vu de la sélection marque un sans faute : Lovely Molly – le dernier opus d’Eduardo ‘Blair Witch’ Sanchez – est bien plus convaincant que son dernier film et fiche la trouille en exploitant des ressorts devenus classiques mais qu’il mâtine d’un malaise pathologique parfaitement bienvenu. The Incident, dernière née des réal’ frenchies produits aux Etats-Unis marque l’entrée sur grand écran du clippeur Alexandre Courtès qui s’en sort haut la main avec un survival en mode asile d’aliénés malgré une fin brouillonne alors que Citadel, l’un des chouchous du public louchait méchamment du côté d’un Chris Cunningham en mode post-traumatique et que Resolution, nouveau fleuron de l’indie cinéma de genre semblait bien parti pour surfer sur la ligne dessinée cette année par Bellflower à base de bromance psychotronique, avec ses deux réalisateurs qui assuraient le spectacle en profitant du mieux qu’ils pouvaient de leur joie de se trouver dans un festival européen “plein de jolies filles et de bière”.

Alors que certains trouvent le charme de la Méditerranée à nul autre pareil, certains font bien, annuellement, d’aller voir du côté du Lac Léman où pendant 10 jours, on fête avec une passion communicative et beaucoup moins calmement qu’on pourrait le croire – quel plaisir de voir un public si réactif, WAKE UP le public de festival français, putain – le cinéma fantastique ne s’arrête pas qu’à la simple apparition d’un infecté ou d’un gros plan de mitaine en cuir. Le NIFFF n’est pas le seul à le revendiquer, mais il est ce qu’il y a de plus proche de nous à le faire aussi bien.
Virgile Iscan 

NIFFF Palmarès 2012
-Prix H.R. Giger Narcisse du meilleur film & Mention spéciale du Jury Mad Movies & Méliès d’argent du meilleur long métrage européen :  CITADEL (Ciaran Foy)
-Mention spéciale du jury international : VANISHING WAVES (Kristina Buozyté)
-Prix du meilleur film asiatique : REMINGTON AND THE CURSE OF ZOMBADINGS (Jade Castro)
-Prix de la Jeunesse Denis-de-Rougemont : THE BUTTERFLY ROOM (Jonathan Zarantonello)
-Prix Mad Movies du film le plus Mad : RESOLUTION (Justin Benson & Aaron Moorhead)
-Prix Titra Film & Prix RTS du public : GRABBERS (Jon Wright)
-Prix H.R. Giger Narcisse du meilleur court métrage suisse & Prix Taurus Studio & Mélies d’argent du meilleur court métrage européen : ZIMMER 606 (Peter Volkart)
-Prix Taurus Studio à l’innovation : MAGNETFELDER (Jan-Eric Mack)

 

 

 

 

 

 

The Dark Knight Rises

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Après toute la hype et les débats enflammés qui ont pu en découler, c’est enfin l’heure du jugement final. Est ce qu’il sera à la hauteur de l’énorme attente de tous les geeks de la planète? Rendez-vous demain dans toutes les bonnes salles et demain soir sur tous les forums.

Un tableau d’affichage de champion!

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Pour le lancement de  sa nouvelle émission Perception of crime aux États Unis, la chaine de télé TNT a fait appel aux bricoleurs géniaux de BREAKFAST. Les bidouilleurs  professionnels leur ont créé un affichage de 7 mètres sur 3 mètres 65, composé de 44.000 points électromagnétiques. Imaginez les écrans d’affichage que vous voyez dans les gares, dopés avec la technologie moderne . Les points sont blancs d’un côté, noir de l’autre et se déplacent à 15 fois la vitesse de leurs homologues installés dans nos gares. Lorsque les piétons passent devant, l’affichage se met à jour pour refléter leur mouvement, cette « silhouette » interagit avec les mots et les images sur l’écran! Une stimulation supplémentaire vient aussi du bruit, le son produit par le tableau permet littéralement d’entendre les mouvements. Si une image vaut mille mots, alors imaginer 44000 points dans une vidéo! Il faudra passer par Manhattan’s Herald Square à New York pour voir la bête en action. Sinon checker les vidéos suivantes pour plus de détails et sur la façon dont cela a été fait. Vivement que la SCNF achète de nouveaux tableaux!!!

 

 


La vie sexuelle des jeux vidéos

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L’excellente équipe de Golden Moustache imagine pour notre plus grand plaisir la vie sexuelle de nos personnages de jeux vidéos préférés!

This is madness! Le tournois ultime des personnages de Star Wars.

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Obéissez à Lord Vador et votez pour vos personnages préférés de la fameuse saga inter-galactique. La rumeur est que le résultat du vote influencera l’écriture des nouveaux films. Alors si comme nous, vous voulez absolument voir un long métrage retraçant les aventures rocambolesques de Bossk, le chasseur de prime Trandosien, il faudra aller cliquez sur starwars.com. En tout cas Jar Jar Binks ne pourra pas tenter sa chance puisqu’il n’apparaît même pas dans les candidats potentiels. Disney se prépare à le faire apparaitre d’office dans tous les nouveaux films de la franchise.

Des requins, du sang et des Gifs!

Monday/Cosplay spécial Guardians of the Galaxy!

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Enfin! On y est! Ce mercredi sort le film de super-héros le plus attendus de tout les temps : "Guardians of the Galaxy". Vous pouvez d'ailleurs retrouver la critique du film sur notre site.

Et quoi de mieux pour faire passer l'ultime attente qu'une série de Cosplay consacré non seulement aux gardiens mais aussi aux autres personnages qui peuplent l'univers cosmique de la Maison des Idées.

Et plutôt que de vous montrer encore une fois la bande annonce, voilà une petite interview de Vin Diesel où il nous sort sa célèbre réplique "I am Groot" dans plusieurs langues :

Une génération en deuil.

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Triste nouvelle qui a mis le web en émoi cette nuit. L'acteur fétiche de toute une génération, Robin Williams, est décédé ce jour du 11 août 2014. En plus d'être un grand homme et un grand acteur, il était aussi un vrai Geek. Tellement marqué par le jeu "The Legend of Zelda" qu'il donnera le nom de la princesse à sa fille.

Je ne vais pas m'étendre dans cet article sur sa mort ou sur les circonstances dans lesquelles cela s'est produit car , comme le disait sa femme dans un communiqué ce matin, "nous aimerions que vos pensées se tournent vers ces moments de joie et de rire qu'il a offert au monde entier".

Nous avons rassemblé certaines images, vidéos ou répliques qui ont marqué sa carrière et qui sont imprimées dans notre imaginaire collectif ainsi que des citations de l'acteur, qui savait rester drôle, même en dehors des plateaux.

Commençons par un film qui a bercé mon enfance :

" - C'est bizarre je te voyais beaucoup plus grand.
- Pour un enfant de dix ans je suis un géant."

- Peter Pan et le Capitaine -

"Jumanji. Un jeu pour tous ceux qui espèrent laisser derrière eux leur univers. Lancez les dés pour déplacer votre pion. Un double donne le droit de rejouer. Le premier qui arrive au bout a gagné." Tu veux jouer ?"

- Alan Parish -

" Je monte sur mon bureau pour ne pas oublier qu’on doit s’obliger sans cesse à tout regarder sous un angle différent… Oui le monde est différent vu de mon bureau."

"En dépit de tout ce qu’on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde."

- John Keating -

Une des scènes les plus mémorables de Friends :

Vous ne le saviez peut-être pas, mais Robin Williams a aussi fait du One man Show. Voici un extrait de son sketch sur les Français. On en prend plein la poire mais c'est tellement drôle.

"Décrocher un oscar, c'est aussi difficile que d'embrasser ses propres fesses."

"Je me demande ce que les chaises pensent. 'Pfff encore un autre trou du cul..."

"Politique'. Du latin "poli" qui veut dire beaucoup; et "tiques" qui signifie créatures qui te sucent le sang"

"Ah oui... le mot divorce, du latin "arracher les couilles d'un homme à travers son portefeuille"

"Ne commencez jamais de combat avec un moche. Il n'a rien à perdre"

"Dieu a donné aux hommes un cerveau et un pénis, mais malheureusement pas assez de sang pour faire fonctionner les deux en même temps"

Evidemment ceci n'est qu'une petite partie de son immense carrière mais nous souhaitions lui rendre cet hommage.

Pour ma part je vais aller me re-re-re-regarder Hook et je ne saurai trop vous conseiller de faire pareil et de le montrer à vos enfants pour que ces histoires vivent encore à travers les générations futures.

Merci pour tout et Rest in Peace.

Le choix improbable

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La première chose à laquelle vous pensez lorsque vous mettez un pied dans la maison décorée avec goût de James Gunn, à San Fernando Valley, c’est que vous ne vous attendiez pas à ça de la part de ce réalisateur excentrique aux pics capillaires.

Il a débuté sa carrière dans le monde sévère et sans budget des films Z subversifs auprès de Troma Entertainment, écrivant la parodie punk de Shakespeare, Tromeo & Juliet, et plus tard été promu sur The Specials et Super, des décorticages de superhéros presque aussi contraignants financièrement, et Slither, une déconstruction SF des années 50, introspective et acclamée par la critique. Et comme Gunn lui-même, si on examine attentivement son monde, on trouvera une profondeur et un charme qui ne sont pas immédiatement apparents.

Outre les figurines, objets de collection et souvenirs de films qu’on trouve dans beaucoup de demeures de réalisateurs geeks, le monde de Gunn est dominé par les œuvres plastiques étranges et parfois troublantes, comme une affiche de film peinte à la main pour Slither (en provenance direct du Ghana), une toile accrochée dans le corridor. Ses effets personnels comprennent une myriade de choses merveilleuses et terribles, parmi lesquelles de belles figurines à grosse tête d’allure chinoise par Click Mort et des peintures de célèbres artistes de la sous-culture qu’il est assez cool pour pouvoir appeler ses amis, notamment Craig LaRotonda (“Divinatio”) et Glenn Barr (“The Rec Room”).

Oui, c’est le même type qui a été choisi pour réaliser les Gardiens de la Galaxie, le film de superhéros Marvel le plus attendu depuis The Avengers. Et, comme le personnage de Benicio Del Toro dans le film The Collector, Gunn montre de la curiosité et de l’amour pour les choses étranges, et c’est peut-être ce qui le prédispose parfaitement aux Gardiens qui, bien qu’étant un film de super héros, est radicalement différent des films Marvel qui l’ont précédé.

Beaucoup ont été surpris que Kevin Feige, président de Marvel Studios, confie les clés du royaume à Gunn. Après tout, n’était-ce pas le type qui, il y a seulement quelques années, payait ses factures en écrivant le scénario de films mainstream comme L’Armée des Morts et Scooby-Doo? Et son dernier film, Super, était un film indé avant-gardiste, sombre, classé R produit avec moins de fonds que n’en dispose le budget repas d’un blockbuster Marvel. La réponse à ce casse-tête pourrait avoir un rapport direct avec l’auteur-réalisateur des Avengers, Joss Whedon, qui était lui aussi un choix de réalisateur tout aussi surprenant, étant donné que son expérience précédente consistait à travailler pour la télévision. Mais, visiblement, Whedon l’a décroché, et à l’aide d’un script intelligent et de sa vision assurée, The Avengers est devenu l’un des plus gros succès de tous les temps au box-office.

Après cela, Whedon a aidé Gunn à ébaucher les Gardiens, louant le réalisateur pour son scénario impliquant des superhéros marginaux, dont un produit par l’éditeur fondateur de GEEK US, Mark A. Altman. «C’est ce type qui a écrit The Specials», s’est extasié Whedon à propos du classique culte de Gunn. «Les gens ne comprennent pas à quel point ce film a eu de l’influence sur la transformation de héros en personnes banales.»

Gunn a donc été chargé d’adapter le comics de longue date (lancé en 1969) des Gardiens à l’écran, et donner vie à un arbre guerrier et un raton-laveur mortel, crédible et doué de la parole, au sein d’une bande de cowboys de l’espace excentrique. Et, étant donné la réception enthousiaste suite au premier teaser du film, il apparaît que le statut culte

de Gunn est vraiment en péril.

GEEK: Vous avez commencé dans des films petit budget à travailler pour votre mentor, Lloyd Kaufman, chez Troma. Quelles leçons avez-vous tirées de cet univers que vous avez pu appliquer ensuite à la réalisation de films gros budget?

Gunn : J’ai tiré des millions de leçons. Numéro un f: tenez-vous prêt à ce que tout foire. Et c’est une réalité, que vous travailliez sur un film petit budget ou gros budget, et cela m’a beaucoup servi, parce qu’en général ça foire et, en général, j’y suis prêt. C’est la leçon numéro un, mais j’ai tout appris de Lloyd sur la production cinématographique, du casting au repérage de lieux, de la réalisation au montage, même à concevoir les affiches et à distribuer les films dans les salles. C’est ce qui, selon moi, a rendu mon travail à Troma tellement génial. Peu de gens ont cette opportunité. Nous restons des amis proches.

La conscience métaphysique et introspective est une constante de vos travaux, aussi bien dansThe Specials que Slither ou les Gardiens. Vous vous verriez réaliser un pur film de superhéros? De quelle façon pensez-vous que votre sensibilité a affecté ces films? D’une certaine manière et sous certains aspects, The Specials anticipe les Gardiens.

En fait, ça semble ridicule, mais d'un certain point de vue, je trouve que Super est un pur film de superhéros parce que j’y ai intégré ma sincérité. Je ne le qualifierais pas de “métaphysique”. C’est la façon dont fonctionne mon cerveau. Pour moi, cela traite de nos contemporains, ce n’est pas de la fiction. Les Gardiens sont avant-gardistes, impertinent et amusants, mais je les prends très au sérieux.

Quels comics avez-vous lus dans votre jeunesse?

J’ai lu presque tous les comics Marvel en grandissant. Je possédais tous les Spider-Man, du numéro 4 au numéro 300. J’avais tous les Avengersà partir du numéro 4, tous les Fantastic Four depuis le numéro 9. J’avais tous les Howard the Duck, je l’adorais. J’avais tous les Conan le Barbare, j’adorais Conan. J’adorais La Tombe de Dracula... Les Défenseurs. Je n’étais pas spécialement fan de Thor, mais j’ai lu beaucoup de comics Marvel. À l'âge de treize ans, je pensais que je voulais écrire des comics et peut-être les dessiner. À cette époque, j’étais plutôt conscient de ne pas être un artiste suffisamment talentueux pour dessiner des comics, mais je pensais que j’étais assez doué comme auteur. C’est donc l’orientation que j’ai pensé choisir.

Racontez-nous comment vous avez été impliqué dans les Gardiens. Visiblement, le président de production du studio Marvel, Kevin Feige, était fan de votre travail. Comment cela s’est-il passé pour vous?

Décrocher cette mission fut un travail de longue haleine. À chaque fois que je m’avance pour un film, je pense que je fais très bien, parce qu’en quelque sorte, je m’en fiche. Et je sais que ça paraît bizarre, mais réaliser des films est difficile. Quand on décroche le job, on s’attend à beaucoup de boulot, et si on ne le décroche pas, ça veut dire qu’on va s’amuser. Il y a des avantages à décrocher un job, ou ne pas le décrocher. Mais je peux dire avec sincérité que la première fois que je me rappelle m’être senti concerné par un projet si tôt dans le process, c’est pour les Gardiens. C’était l’idée [de Marvel]: ils m’ont appelé pour me pitcher sur les GdlG. Je pensais qu’il s’agissait plus d’une réunion générale et je n’en connaissais pas exactement la teneur. [Le producteur exécutif] Jeremy Latcham et [le producteur] Jonathan Schwartz m’ont présenté les Gardiens de la Galaxie sous la forme d’un film.

Je n’étais pas sûr qu’il s’agissait du film que je voulais, pas plus que je ne pensais décrocher le job. Je ne pensais pas qu’ils me rencontraient sérieusement, je pensais que j’étais tout simplement une personne intéressante à rencontrer, contrairement à quelqu’un qui décrocherait vraiment le job. J’y ai réfléchi un peu, et quand je me suis assis, j’ai commencé à voir comment cela pourrait fonctionner. J’ai adoré ces héros de l’espace quand j’étais enfant, mais je pensais qu’ils étaient rassis. Je suis donc rentré, j’y ai réfléchi et c’est de cette façon que c’est venu. C’était complètement visuel. Cela ne concernait pas tant mon approche scénaristique que ma façon de m’attaquer visuellement au film. J’ai rédigé ce long document sur mon approche pour recréer ce space opera. Ils ont accroché, mais ce n’était pas encore fini, car la première chose, c'est qu'il y avait toute une bande de types coucourant pour le poste, puis cinq, puis deux, et moi pour finir. Après cela, je me suis envolé pour Wilmington, en Caroline

du Nord, où ils tournaient Iron Man 3, et j’ai présenté le projet à Kevin Feige et [le producteur exécutif] Lou D’Esposito. J’ai aussi esquissé un storyboard à partir d’une séquence qui a terminé dans le film. Et ils m’ont engagé.

Joss Whedon a dit, et je le paraphrase, que vous étiez “la raison pour laquelle les GdlG fonctionnera”. Comment se sent-on lorsqu’une telle icône de la culture geek nous témoigne une confiance pareille?

Joss m’a toujours eu à la bonne. Joss a inséré mon roman Toy Collector dans la comédie musicale webisodique Dr. Horrible’s Sing-Along Blog. Il a présenté The Specialsà ses lecteurs dans son émission télé, pour montrer la façon dont le dialogue fonctionnait. Il a toujours été un immense soutien : Joss m’a offert mon premier boulot quand je me suis installé. Je suis toujours touché lorsqu’il me fait publiquement des éloges et je suis ému lorsque c’est en privé. Après avoir visité le plateau des Gardiens, il m’a écrit une longue note montrant à quel point il était enthousiaste pour ce film, et combien il était jaloux parce que, d’une certaine façon, réaliser les Gardiensétait le job le plus cool à Marvel, puisqu’il y avait tout à faire. Joss devait entrer en scène et se charger d’un tas de trucs qui existaient déjà et ne pouvaient remplir leurs objectifs aussi bien que lui-même le faisait. Je n’avais pas ce bagage. Il me suffisait d'entrer en scène et de jouer.

Benicio de Toro est connu pour être exigeant sur le choix de ses rôles. Comment vous l’avez approché?

Il est des personnes que je considère comme des âmes sœurs, et pour moi ce sont des barjos. Michael Rooker en fait partie. Benicio Del Toro également. Ce sont comme moi des excentriques et, d’une certaine manière, je “capte” ces personnes. Nous avons donné le script à Benicio, il l’a vraiment apprécié, et dans ce script, l’une des descriptions du Collector le présentait comme un Liberace de l’espace et il s’y est complètement identifié. Nous avons alors parlé du rôle et je me suis très vite bien entendu avec ce mec. Nous glandions ensemble pour la première fois dans son dressing à costumes, à Londres, et il me disait combien The Collector adorait collectionner ces objets, et sa motivation s’est construite là-dessus, puis il a prononcé cette phrase, que je n’oublierai jamais: «J’étais le premier enfant de mon quartier à avoir un alligator domestique.»J’ai pensé: «Ce type et moi allons être amis pour longtemps.»

Comment pensez-vous que la technologie transforme le cinéma?

Si on se penche sur la question de savoir pourquoi les films de superhéros sont si populaires de nos jours, on peut avancer de nombreuses raisons exaltantes comme«Les gens se sentent de plus en plus impuissants, et ils veulent voir à l’œuvre des puissants», ou ils ressentent ceci, cela, peu importe. Ce n’est que de la technologie. Je m’étais vraiment enthousiasmé pour le film sur Iron Man, mais je savais aussi qu’aucun film de superhéros n’a jamais mis en scène un superhéros de série B. La technologie [accessible] était en mesure de rendre un sentiment de réalisme jamais atteint, et c’est ce qui rend les films de comics aussi populaires de nos jours. Mais on a besoin de continuer à produire différents genres de films de superhéros, et par conséquent ce que Marvel fait des GdlG est purement génial.

Quels sont les plus gros défis rencontrés pour adapter cette licence Marvel particulière?

Uniquement les choses habituelles. Produire un film gros budget est, en bien des façons, plus facile que les autres films que j’ai réalisés. Je suis entouré des personnes les plus talentueuses pour m’aider et je n’ai plus autant à me charger de leurs missions que j’ai eu à le faire par le passé. Les deux difficultés essentielles sont liées au temps que cela prend. J’ai été embauché en septembre 2012 et j’ai commencé à y travailler avant ça, donc j’ai consacré 98% de mes journées pendant deux années consécutives aux GdlG. C’est dur. Et l’aspect marathon signifie que je ne peux pas repousser mes limites de la même façon que je le ferais sur un film comme Super, que nous avons tourné en 24 jours. Il y a tellement d’aspects à considérer qu'il faut en garder la trace et ne pas se perdre ou perdre ce qui est au cœur du film, c’est-à-dire les personnages et leurs interactions. Il est facile de se perdre dans les effets visuels et les cascades et cela peut rapidement occulter ce qui est important. C’est très difficile de rester concentré. Sur une journée standard, j’ai des tonnes de gens qui me demandent si j’ai terminé et je rétorque :«Terminé? je dois réaliser un film, et comme deux de mes personnages principaux sont animés, je dois en faire un autre, par-dessus le premier!» Il y a beaucoup de choses différentes et c’est facile d’en oublier une ou deux et de les laisser filer.

Qu’avez-vous pensé quand le [réalisateur] Alan Taylor a publiquement débiné votre teaser pour les Gardiensà la fin de son film, Thor : Le Monde des Ténèbres? Cela semblait de mauvais goût.

Tout d’abord, Alan ne savait même pas que je dirigeais cette scène. C’est un grand fan de Super, il aime mes films, et c’est un grand fan de ce qu’il a vu des Gardiens. Alan m’a écrit directement après et était mortifié de ce qu’il avait fait. Il m’a écrit trois pages d’excuses pour dire à quel point il se sentait mal. Alan était tellement étonné du déluge soudain de questions et d’attention que c’en fut accablant. Il n’a pas écrit cette scène. C’est pendant le tournage de la seconde unité que nous avons obtenu la scène parce que les mecs ont lancé: «Hé, vous pouvez tourner ça?» Et Benicio et moi-même avons filmé pendant une heure et demie et tourné la scène pour Thor. Mais Alan Taylor réalisait un film et avait d’autres trucs à insérer dans son film, et ce n’était pas dans le ton de ce qu’il avait produit. Donc je comprends. Il n’avait sans doute pas besoin de le dire publiquement, mais il n’avait tout simplement pas l’habitude de ce genre de choses. Il a beaucoup de talent et c’est quelqu’un de bien, et ça ne m’a pas ennuyé autant que ça a pu ennuyer d’autres personnes.

Racontez-nous votre coup de cœur pour Michael Rooker et pourquoi Nathan Fillion ne fait pas d’apparition dans les Gardiens.

Qui a dit que Nathan Fillion n’y apparaissait pas? Et ensuite, quand est-ce que j’ai un coup de cœur pour Michael Rooker?

Je ne sais pas s’il ne s’agit seulement d’un “coup de cœur”, parce que cela semblerait réciproque !

[Rires] Oh non... Rooker est amoureux de moi et me suit comme un petit toutou. Je l’ai vu la semaine dernière. Lui et quelques amis étaient dans le coin et il m’a avoué que j’étais le seul réalisateur à l’avoir engagé deux fois. Je l'ai fait travaillé sur trois films. J’adore ce mec ! Je veux dire... Nous nous aimons tellement que nous sommes allés ensemble à Paris !

Je ne sais pas pourquoi je m’impose ça, mais c’est le cas.

Selon vous, quel est le premier succès cinématographique adapté d’un comics? Parmi vos favoris, lequel est votre préféré, lequel est en bas de la liste?

Eh bien, Superman est le premier succès adapté d’un comics, non? Je l’ai adoré quand j’étais enfant, mais la partie scientifique m’a posé problème, comme la façon dont il volait autour de la terre pour la faire tourner à l’envers, et qu’au lieu d’exploser, elle remonte le temps. Mais l’ambiance et le résultat sont sublimes. Par contre, je n’ai jamais aimé Batman. Pas le personnage (Batman est l’un de mes héros de comics préférés) mais je n’ai jamais aimé les films.

Question finale : allez-vous reprendre “The Toxic Avenger” et qui pourrait l’interpréter?

Non! Steve Pink, celui qui a réalisé La Machine à démonter le Temps, s'en occupe. Mon frère, Sean Gunn, devrait jouer Melvin [devenu par la suite le Toxic Avenger]. Il a d'ailleurs un grand rôle dans les Gardiens et il remplacer Bradley Cooper (la voix de Rocket) en plateau. Il était tout simplement fantastique.

Le monde selon Gif.

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Fan de jeux vidéo et de comics, c'était un vrai Geek.


Monday/Cosplay

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Du costume de folie, des photographes talentueux, du décor en question et des effets spéciaux, cette fois c'est sûr le Cosplay prend une autre dimension!

Gagnez des DVD du film : REAL

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Comme on est sympa chez GEEK, on vous fait gagner les DVD du nouveau film de Kiyoshi Kurosawa. Pour ça, rien de plus simple répondez à ces deux questions:

- Kiyoshi Kurosawa, le réalisateur du film porte le même nom qu'un très grand réalisateur japonais. De qui s'agit-il ?

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Répondez-nous à cette adresse.

Concours : REAL

Premiers arrivés, premiers servis.

Nostal-GIF part.2!

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Des jeux plus ou moins récents, il y en a pour tout les goûts. De la Nes à la Play. Enjoy!

On espère vous avoir donné envie de ressortir vos vieilles consoles.

Monday/Cosplay, nos amis les bêtes !

ALS Ice Bucket Challenge !

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Il est impossible d'être passé à côté tellement, les images de stars et autres peoples y participant ont fait le tour du web.

On rappelle juste, parce que certains seront peut-être passés à côté du but premier de ce challenge, mais il s'agit en fait d'une campagne de sensibilisation et d'appel aux dons pour l'ALS, l'association de lutte contre la maladie de Charcot, une maladie dégénérative qui rappelons-le, est presque toujours mortelle.

Lien vers le site de ALS.

La règle est simple, je suis nominé par quelqu'un pour me verser un seau d'eau glacée sur la tête et après l'avoir fait je nomine à mon tour 3 personnes. et dans le cas où je me dégonflerai, je m'engage à faire un don à l'ALS.

Le truc génial c'est que tout le monde peut y participer car même si je relève le défi et ne fait pas de don, je participe quand même à la campagne, car chaque vidéo est une occasion de parler de la maladie et de sensibiliser les gens.

Voici donc un florilège d'Ice Bucket Challenge, les meilleurs, les pires, les ratés, les drôles, les geeks....

Les 6 meilleurs (Ceux qui ont tout compris) :

Charlie Sheen, qui en profite pour lancer une petite pique en nominant Jon Cryer, Chuck Lorre et Ashton Kutcher :

Patrick Stewart, luxe, calme et chèque à la clé :

Tom "Loki" Hiddleston, qui va réalise le défi et qui incite les gens à faire des dons (ce que peu de gens ont fait finalement) :

Benedict Cumberbatch, qui se sert également de la vidéo pour faire un appel aux dons :

Chris Evans, qui fait un don, fait le challenge, invite les gens à donner aussi et donne un cours de "Comment faire un Ice Bucket Challenge" :

Le summum de la sensibilisation, Anthony Carbajal, un photographe américain atteint de la maladie :

Les 6 pires (ceux qui n'ont rien compris) :

Selena Gomez, même pas foutu de citer l'association, pourtant dire "ALS Ice Bucket Challenge" c'est pas long ... :

JCVD, no comment :

The Rock, non seulement il ne cite pas l'association, mais en plus il transforme ça en concours de "qui a la plus grosse ?" :

50 cents, bien qu'il en ait fait plusieurs, une telle vidéo était elle nécessaire :

Lady Gaga, elle ne dit pas un mot mais contrairement à Patrick Stewart y'a pas de chèque :

Le pire du pire, Samsung qui ne cite pas l'association et qui se sert du challenge pour faire sa pub et défier Apple. C'est zéro... :

Voici maintenant les plus drôles :

Bianca Bree, la fille de JCVD qui se moque un peu de son père :

Blake Shelton, le sadique :

Star-Lord en prend plein la tronche :

For the Geeks :

Drax, le destructeur et ses balls en acier :

Bill Gates se prend la tête :

Nathan Fillion, ce génie :

Brian Michael Bendis, en plus d'être un bon scénariste, c'est vraiment un mec cool :

Une compil' de Fail (ne vous fiez pas à l'image c'est tout public!!):

Alors vous êtes tenté ?

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